(1948-) Journaliste Français

"Il y a d’abord une islamophobie qui a beaucoup gagné en intensité depuis plusieurs années maintenant et qui vise évidemment les populations musulmanes. Je pense qu’il s’agit là d’une forme de racisme d’autant plus inquiétant qu’il est repris par les forces politiques et par les médias. On peut même le qualifier de racisme d’Etat" (Entretien Middle Eats Eye, 2015)

"Aucune force politique, même le Front National, n’est porteuse d’un discours antisémite comme ça a été le cas dans les années 1930. Tous les sondages d’opinion montrent qu’il y a un recul net de l’antisémitisme, au-dessous de 10%" (Entretien Middle East Eye, 2015)

"Il reste peu de causes crédibles sur le marché des idéaux et la seule qui paraît s’opposer à l’impérialisme est aujourd’hui l’Etat islamique ou Al-Qaïda. La manière, d’ailleurs, dont on présente ces deux organisations comme des menaces existentielles pour l’Occident les aide à se crédibiliser. En grossissant la menace d’ISIS, on favorise son attrait. Je pense au contraire que l’Etat islamique n’est pas une menace existentielle" (Entretien Middle East Eye, 2015)

"Quand on observe l’Histoire, notamment la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, on se rend compte que cette loi était assez tolérante. Cela n’a jamais posé problème qu’il y ait des processions religieuses dans la rue, que l’Etat et les municipalités financent l’entretien des églises, ce n’était pas une laïcité fermée. Or depuis une quinzaine d’années, avec l’émergence de l’islam comme force religieuse, cette laïcité française est devenue beaucoup plus excluante, et elle sert de prétexte à un ostracisme contre les musulmans français" (Entretien Middle East Eye, 2015)

(1869-1951) Ecrivain Français

"C'est ainsi que les religions, chacune prétendant unir tous les hommes, les divisent. Chacune prétend être la seule à posséder la Vérité. La raison est commune à tous les hommes, et s'oppose à la religion, aux religions" (Journal, 14 avril 1933)

"Evolution de ma pensée? Sans une première formation (ou déformation) chrétienne, il n'y aurait peut-être pas eu évolution du tout" (André Gide, Journal, 16 juin 1931)

« L’impératif du connais-toi toi-même introduit l’individu à la dure nécessité athée d’avoir à se penser sans recours extérieur. On peut se vouloir enfant de Dieu, d’une terre bénie, d’une ethnie exemplaire, d’une classe sociale victorieuse ou d’une famille valeureuse, qu’importe ! Il s’agit tout d’abord de sortir de ces enfances» (Les deux chemins de la philosophie)

"Il y a plus d’un siècle, Nietzsche annonçait la mort de Dieu. Il était si convainquant qu’on l’a cru et qu’à la longue c’est devenu vrai ou presque. Puis Dieu a ressuscité. Il ressuscite toujours. C’est un métier" (Le Point, n°2049, décembre 2011)

"Ma mère était profondément catholique. Je lui dois de l’être aujourd’hui, même si j’emprunte des chemins de traverse. Elle me reprochait affectueusement ma “soupe mystique”, cette manière de mêler à mon christianisme un peu de soufisme, de taoïsme et quelques préceptes chipés à tant de courants spirituels" (Psychologies.com, Avril 2012)

"je crois au Dieu Univers, pas au Dieu Créateur. Pour moi, Dieu se confond avec la nature, les hommes, les animaux, le ciel… J’assume ce côté panthéiste qui sent un peu le fagot !" (Psychologies.com, Avril 2012)

« Le purgatoire a été un phénomène historiquement positif. Avec le purgatoire, on voit comment les hommes et notamment le clergé, mais pas seulement lui, s’emparent de l’au-delà, de ce pouvoir de Dieu sur le temps de l’au-delà qui jusqu’alors n’appartenait qu’à Lui» (Une vie pour l’histoire)

"La façon dont on humilie les chrétiens me désole. Et c'est une exception propre à la France, au Québec et à la Belgique. Partout ailleurs, personne ne songerait à désigner les chrétiens comme des obscurantistes et des incultes..." (La Vie, 13 septembre 2017)

«Il est permis de se moquer du rabbin, du curé, de Jésus-Christ, de Bouddha, de Mahomet, mais interdit d’ironiser sur une marque commerciale. Protégées par une législation sourcilleuse, lesdites marques ont réinventé à leur profit le délit de "blasphème", que nos sociétés sécularisées se félicitent d’avoir supprimé en matière religieuse» (La Vie, n°3532, 9 mai 2013)

"La compassion est en train de quitter notre monde" (La Vie, 15 décembre 2015)

« Le sacré, c’est spécifiquement la présence de l’absence » (Le désenchantement du monde)

« Le religieux, c’est le principe de mobilité mis au service de l’immobile, c’est le principe de transformation mobilisé pour garantir l’intangibilité des choses » (Le désenchantement du monde)

« Le développement de l’esprit démocratique doit beaucoup à l’esprit du christianisme » (La démocratie contre elle-même)

« C’est de l’intérieur du religieux qu’on est passé hors de la détermination religieuse, la grandeur de Dieu engendrant la liberté de l’homme » (Le désenchantement du monde)

« Cette appréhension « laïque » de la réalité du monde et de la nature du lien social s’est essentiellement constituée à l’intérieur du champ religieux » (Le désenchantement du monde)
 

(1959-) Sociologue Française

"Quand on ne peut plus être antisémite, on peut toujours être islamophobe" (CCME 2014)

"La laïcité n'a jamais été en péril en France" (CCME 2014)

(1886-1951) Métaphysicien français

"Nous dirons que la religion comporte essentiellement la réunion de trois éléments d'ordres divers : un dogme, une morale et un culte ; partout où l'un quelconque de ces éléments viendra à manquer, on n'aura plus affaire à une religion au sens propre de ce mot" (Introduction générale à l'étude des doctrines Hindous)

(1982-) Politologue

"La Toussaint, le premier novembre, en quelques sorte c’est la voiture-balai pour tous les saints" (RMC, Bourdin direct)