Je n'aime pas les grosses machines antiracistes. Leur combat, éminemment respectable et nécessaire, se trouve constamment décrédibilisé par leurs procédés activistes: on n'opère pas un corps malade au bulldozer. On agit avec précision, de façon chirurgicale et professionnelle. On ne terrorise pas les acteurs de l'espace public en menaçant tous azimuts de répressions pénales et de procédures policières, tout en se réclamant par ailleurs légataires du grand héritage démocratique, de la conscience libertaire et progressiste. On n'instrumentalise pas tous les quatre matins le Vel d'Hiv en invoquant la décence dans le même souffle. On ne lutte pas contre les préjugés, contre la stigmatisation, contre la désignation du bouc-émissaire en condamnant rituellement le "mâle blanc hétérosexuel", responsable universel et perpétuel de la barbarie mondiale. On ne commence pas à ergoter scolastiquement lorsque c'est lui qui se fait défoncer la gueule et traiter de "babtou" par une bande de jeunes en "situation de fragilité sociale". Lorsque l'on est antiraciste, on l'est inconditionnellement, quelle que soit la couleur de la victime ou du coupable. Sinon on est partisan, supporter... Hooligan...
Quelle crédibilité accorder à des associations monolythiques, bureaucratisées, dont les élites bénéficient des prébendes de la puissance politique officielle... tout en dénonçant le "racisme d'Etat", ce même Etat auquel elles sont congénitalement associées par l'argent. Ainsi, en 2009, SOS Racisme a reçu 579 000 euros de subventions publiques (40 000 euros de la Mairie de Paris, 80 000 euros du ministère de l'Education Nationale, 46 000 euros du ministère de la Jeunesse et des Sports entre autres).
Quelle crédibilité accorder, en dernière analyse, à des officines officielles qui ne parviennent pas elles-mêmes à se mettre d'accord sur la définition du racisme (cf. la polémique du racisme anti-blanc qui divise profondément SOS Racisme, le MRAP et autres...). Des officines (ou plutôt l'une d'entre elles) qui vous envoient, après votre adhésion, de 5 à 6 mails mécaniques par jour sans ne jamais vous appeler personnellement pour prendre des nouvelles ou discuter quelques instants.
Ceci étant posé, le racisme persiste et s'étend, non pas d'un secteur de la population contre tous les autres, mais de tous les secteurs les uns contre les autres.
Facebook est à ce titre une vitrine très informative. On y trouve des groupes de discussion aussi divers que "Blancs et Professionnels", "I'm white", "Les noirs et les arabes au top du top", "Les Arabes qui niquesssss ta race", etc...
Aussi, certaines personnes se débondent-elles régulièrement au travers de petits posts intellectualisants. Dernièrement, le 6 janvier 2014, un certain Sylvain D (on ne divulguera aucune identité) écrit tranquillement sur son mur Facebook:
"Je dis que la race blanche est supérieure à la race noire dans tous les domaines qui distinguent l'homme de l'animal. (...) L'intelligence est déterminée génétiquement. C'est parce que je suis attaché à ma culture que je souhaite la préservation de ma race. La disparition de celle-ci entraînerait inexorablement le déclin de celle-là. Mais les causes sont plus profondes encore.
" La géographie, le climat, les ressources naturelles, etc, modèlent la race, tant sur le plan physique que psychique. Contrairement à ce que vous dites, j'affirme que les aptitudes propres à chaque peuple dépendent de ces facteurs et sont profondément ancrées dans la race même comme autant de potentialités spécifiques. On ne peut arracher l'une à l'autre, séparer la race de la culture, le corps de l'esprit, la terre du divin. (...)
"Lorsque nous disons "Blancs" nous ne faisons que nommer la grande race européenne à partir d'un de ses phénotypes les plus caractéristiques. Il va sans dire qu'un albinos africain reste un nègre.
"Qui niera l'étrange ressemblance entre un gorille et un nègre à la simple vue de ceux-ci? Il y a manifestement un lien de cousinage étroit entre ces deux espèces. Faire le rapprochement entre un singe et un nègre n'a rien d'extravagant, c'est de se refuser de le faire qui l'est, tant l'évidence s'impose à tout esprit encore vierge. (...)
"L'interfécondité n'est pas un critère suffisant pour déterminer la place d'une espèce dans l'arbre du vivant. Par exemple, le chimpanzé commun et le bonobo ont une distance génétique de 0,1%, soit deux fois inférieure à celle qui nous sépare des nègres, alors que nous osons à peine parler de race en ce qui nous concerne. (...)
"Quant au fait que chaque race ait sa place dans la nature, c'est précisément le fond de mon propos... Le racialisme est une éthique de la diversité, la vraie"
A ceux qui persistent à penser que le racisme biologique a disparu, voici un avertissement que nous devrions tous prendre très au sérieux.
(Chers amis, je vous invite à réagir en bas de la page dans la rubrique "commentaires")
Pierre-André Bizien
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